Camille BULFAY

Si je vous dis la Nièvre ?

Moi je suis née ici. Je suis restée ici. J’ai eu mes deux enfants ici, donc pour moi c’est toute ma vie. On a un grand jardin, on est dans une grande maison, on ne connaît pas les appartements, c’est bien. On est rural, il y a tout à portée de main. On doit faire un peu de kilomètres mais on est habitués. Moi je travaille à trente minutes de mon lieu d’habitation, toujours dans le rural parce que je suis secrétaire d’une petite commune. Donc tout va bien.

Où va la Nièvre ?

Mon enfant, j’espère qu’il partira, qu’il ne restera pas ici. Parce qu’il n’y a rien ici. On vit très bien, mais on n’a pas grand-chose. Le risque c’est que les gens partent dans les grandes villes et qu’il n’y ait plus personne dans les petits villages et les petites villes rurales. L’autre scénario, ce serait que des entreprises s’installent, qu’il y ait des écoles qui ouvrent, des grandes écoles. Cela permettrait de fidéliser un peu les gens.